Parfois, dans les méandres des étalages de la bibliothèque, tu tombes sur des romans inattendus. Tu ne sais pas ce qui te fait le prendre, mais tu le prends. Et tu ne le lâches plus.
Ce fus le cas pour cette autobiographie. J'ai aimé le titre, et je n'ai même pas regardé le résumé. C'est en arrivant chez moi que je me suis rendue compte qu'il pouvait peut-être bientôt me concerner : un assistant social travaillant dans un foyer pour SDF. Sauf que la particularité, c'est qu'un des SDF est le père de l'auteur, qu'il n'a pas vraiment connu.
Une déambulation dans Boston comme on ne le voit jamais : la douleur, la pauvreté, la vie des SDF. La vie des enfants orphelins dont les parents se suicident. L'alcoolisme et la dépendance. L'impression de ne pas être à la bonne place, de ne pas trouver d'attache fixe. La rencontre avec un père qui nous raconte des histoires, impossible de dégager le vrai du faux. Jusqu'au moment où tout prend un sens.
Une écriture simple mais dans une construction un peu bizarre au début : les souvenirs alternent avec le présent. On découvre la vie du père, la vie de la mère à travers la vision du fils. Et l'histoire du fils aussi. Puis les souvenirs s'arrêtent pour vraiment faire place au présent, aux difficultés rencontrées avec les SDF, avec son père, et la descente aux enfers.
Un livre poignant, peut-être un peu long sur la fin, mais qui ne peut pas laisser indifférent de par son sujet.
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