D’abord, je tiens à remercier les éditions Robert Laffont et Livraddict de m’avoir fait découvrir ce livre, sur lequel je ne me serais sans doute jamais arrêté. J’ai d’ailleurs longuement hésité avant de postuler, et finalement, j’ai eu raison de me lancer !
La couverture m’a intrigué : une jeune femme, cachée, entre deux pays : les USA et la Russie. Ou plutôt l’Urss. A travers son histoire, je suis partie à la découverte du régime stalinien, de la guerre froide, et des coulisses de la CIA (juste après avoir vu « J. Edgar », ça tombait bien !)
Le style de Marek Halter m’a permis de me glisser rapidement dans l’histoire. Le procès est vécu comme si l’on y était, les allées venues entre le présent et le passé sont fluides et il ne nous perd pas. J’ai ainsi pu découvrir un pays dont je ne soupçonnais même pas l’existence, le Birobidjan, avec ses coutumes juives, son histoire.
L’histoire est d’ailleurs amenée avec brio par deux personnages : la fameuse inconnue, et un journaliste qui s’intéresse à son histoire. Est également présent un espion américain, mort, qui est la cause du procès. Ces personnages sont attachants, tout comme les personnages secondaires. J’ai eu l’impression de les voir vivre, de les entendre.
Peu de temps mort dans le récit, sans cesse plein de vie, de dialogue, d’humour, malgré un sujet qui peut être difficile et tomber dans le devoir de mémoire. Oui, il faut s’en souvenir, mais ici l’accent est plus mis sur les coutumes, le vécu des personnages. De l’histoire humaine en somme. J'imagine que l'auteur a quand même dû pas mal se documenter pour pouvoir retracer aussi bien un imaginaire procès de la CIA sur une actrice, ainsi que pour la partie en URSS. J'ai également beaucoup apprécié la part donnée au théâtre juif, au yiddish, à toute cette tradition que nous connaissons peu et à laquelle il vaut certainement la peine de s'intéresser.
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